Avez-vous vu "envoyé spécial" d'hier sur les roses "industrielles" du kenya ? Il faudrait que les fleuristes notent sur les étiquettes des roses la provenance comme pour les légumes... texte du blogue de Capa:
Vallée du rift, au centre du Kenya. À à 2 300 mètres d’altitude, des gigantesques serres se côtoient le long d’une route défoncée qui encercle le lac Naivasha. A quatre-vingt kilomètres au sud de l’Equateur, la région abrite l’une des plus vastes zones de production de roses au monde.
La floriculture est le nouvel eldorado du Kenya, le premier fournisseur de roses de l’Europe. En 2007, les fleurs représentaient 45% des exportations du pays, pour un chiffre d’affaires de 400 millions de dollars. Rares sont pourtant les consommateurs français à se douter que quelques roses achetées au marché ont été cueillies 48 heures plus tôt dans les hauts plateaux de l’Afrique de l’est…
Lodges somptueux, réserves animales, ensoleillement maximum : le cadre de la « vallée des roses » est digne d’une carte postale africaine. Et pour cinquante mille Kenyans accourus des régions les plus pauvres du pays, cette province est synonyme de « vallée du bonheur », une opportunité unique d’échapper à la misère.
Une chance qui comporte aussi ses revers. Les conditions de travail sont souvent décriées, les faibles salaires critiqués. Les impacts sur l’environnement suscitent également la controverse… Pour nombre d’employés entassés dans les bidonvilles autour des serres, les fleurs de l’espoir sont surtout les fleurs de la désillusion et des larmes.